Perdre, manquer, rater, louper, gâcher, foirer… Autant de mots pour désigner la même peur : celle de l’échec. C’est quelque chose que l’on apprend très jeune à l’école, avec les contrôles : là c’est raté, là c’est réussi, là tu as échoué, tu ne passeras pas, tu es en situation d’échec… Et cette peur conditionne aujourd’hui notre manière d’appréhender le monde du travail.
Qu’est-ce que l’échec au travail ?
Peur d’échouer, oui, mais échouer quoi ? Le problème de cette peur c’est qu’elle peut prendre de multiples formes. On peut craindre de :
Rater notre intégration dans une nouvelle boîte ;
Ne pas avoir la promotion que l’on désirait ;
Ne pas réussir un entretien d’embauche ;
Ne pas nous entendre avec nos collègues ;
Décevoir les attentes de notre patron ;
Ne pas réussir à finaliser un contrat ;
Faire une erreur dans notre travail ;
Ne pas entrer dans l’entreprise après une période d’essai
Les causes d’échec sont nombreuses et propres à chacun. Certaines personnes ne sourcilleront pas après avoir été recalées lors d’un entretien d’embauche mais ne supporteront pas l’idée de ne pas réussir à atteindre leurs objectifs chaque semaine ; pour d’autres ce sera l’inverse. Alors l’échec est nécessairement quelque chose de personnel.
Que se passe-t-il après un échec ?
Il n’est pas simple de prendre du recul sur soi-même après un échec. En effet, la plupart du temps lorsque l’on a peur de rater une action, c’est qu’on accorde beaucoup de valeur à cette action. On y place parfois notre estime de nous-même, notre fierté, ou notre espoir pour la suite ! Dans ce cas là, échouer peut être extrêmement difficile à vivre. On perd confiance en soi, on se dévalorise, on baisse les bras… Une situation émotionnellement douloureuse. Il ne faut pas banaliser ce sentiment, mais au contraire l’accepter pour ce qu’il est. En revanche, il ne faut pas non plus lui accorder trop de place : oui, l’échec est difficile à accepter pour de nombreuses raisons, mais l’échec n’est souvent qu’une étape. C’est le moment de se remettre en question : pourquoi était-ce si important ? Est-il possible de réessayer ? Est-il possible d’essayer autre chose ?
Persévérer ou lâcher prise ?
Après l’échec, quelle attitude adopter ? En réalité, les deux attitudes se valent. Tout dépend de vous, de votre personnalité, et des circonstances de votre échec. Vous avez raté un entretien d’embauche ? Ce n’est pas grave. Continuer dans vos efforts, et vous finirez par trouver ! Vous n’arrivez pas à vous intégrer dans votre nouvelle équipe malgré tous vos efforts ? Il est peut-être de lâcher prise… Le problème ne vient sûrement pas de vous. Il faut accepter l’idée que l’échec ou la réussite de votre entreprise ne dépend pas exclusivement de vous. Et si vous ne pouvez pas changer les paramètres extérieurs qui ont conduit à votre échec alors faites autre chose ! Il y a une différence entre la persévérance et l’obstination.
Est-il réellement possible d’échouer au travail ? Il y a évidemment des hauts et des bas, mais il s’agit de batailles – et perdre une bataille ne veut pas dire que vous avez perdu la guerre. L’échec n’est pas une défaite : c’est une nouvelle opportunité qui s’offre à vous.