Chasser les kilowattheures superflus, traquer les pertes invisibles, modéliser le futur énergétique : l’ingénieur en efficacité énergétique, c’est le sniper de la sobriété. Son terrain de jeu ? Les bâtiments, les usines, les process… avec un seul objectif : faire mieux avec moins.
Quand les entreprises veulent réduire leur facture énergétique, leur impact carbone ou simplement se mettre en conformité avec les réglementations en vigueur, elles font appel à lui. L’ingénieur en efficacité énergétique est un expert technique et stratégique qui conçoit, évalue et met en œuvre des solutions concrètes pour améliorer la performance énergétique.
Il intervient généralement en bureau d’études, cabinet de conseil, ou au sein de grands groupes industriels ou immobiliers, avec une forte dominante terrain + analyse.
Variantes de l’intitulé du poste :
Consultant efficacité énergétique, Auditeur énergétique, Ingénieur énergie, Ingénieur thermicien, Ingénieur CVC, Référent Bilan Carbone, Responsable efficacité énergétique.
L’analyse énergétique, c’est le point de départ :
L’ingénieur ne se limite pas au diagnostic : il transforme les chiffres en projets concrets.
En interne comme en externe, il structure l’expertise :
Audits énergétiques (EN 16247, décret tertiaire, ISO 50001)
Thermique du bâtiment / génie climatique / CVC
Logiciels de simulation thermique (Perrenoud, Pléiades, Comsol, TRNSYS…)
Analyse de données et modélisation énergétique
Connaissance des CEE, STD, calculs RT/RE2020
Outils : Excel avancé, logiciels d’étude thermique, outils de reporting
Rigueur & méthode
Esprit d’analyse
Bon relationnel client
Pédagogie & vulgarisation
Capacité à prioriser et convaincre
Sens du service & orientation résultats
L’ingénieur alterne entre travail de bureau (analyse, rédaction, conception) et déplacements sur site (audits, relevés, visites techniques). Le poste offre souvent une bonne flexibilité (télétravail partiel), des outils numériques modernes, et une forte transversalité avec les services techniques, commerciaux et réglementaires. Environnement stimulant, autonomie, impact terrain concret.
Le métier est accessible avec un Bac+5 type école d’ingénieurs ou université, avec spécialisation en thermique du bâtiment, génie énergétique, génie climatique ou efficacité énergétique. Exemples : INSA, Mines de Douai, Polytech, Arts et Métiers, UTC, IFP School, ou masters spécialisés en transition énergétique.
Des profils issus du CVC, de l’électricité ou des ENR peuvent évoluer vers ce métier via des formations continues, des certifications (OPQIBI, IPMVP), et des expériences projet. La connaissance des dispositifs comme les CEE et la réglementation thermique est clé.
L’Energy Manager pilote les consommations dans la durée, anime les plans d’action et travaille souvent côté client. L’ingénieur en efficacité énergétique intervient en amont : il audite, conçoit et propose des solutions techniques d’optimisation. Ils sont souvent complémentaires.
Parce que l’énergie coûte cher. Parce que la réglementation se durcit. Et parce que les clients, les investisseurs, les salariés attendent des engagements concrets. Cet ingénieur, c’est celui qui transforme les déclarations d’intention en résultats mesurables. Sobriété, conformité, performance : il coche toutes les cases.
On n’en forme pas assez. La réglementation accélère, les aides se multiplient, les enjeux de sobriété deviennent stratégiques. Résultat : le marché explose, et les bons profils sont rares. C’est un métier en tension, avec un vrai levier d’impact — et de carrière.
Les bureaux d’études, les collectivités territoriales, les industriels à forts enjeux énergétiques (agro, chimie, pharma…), les acteurs du tertiaire soumis au décret tertiaire, ou les entreprises qui se préparent aux audits obligatoires.
Des économies concrètes, rapides, et souvent sous-estimées. En identifiant les gisements cachés (fuites, surdimensionnement, process mal régulés…), un ingénieur peut générer 10 à 25 % d’économies sans gros investissements. Et en bonus ? Une meilleure stabilité des process, moins de pannes, plus de résilience face aux hausses d’énergie.
Oui, surtout avec le décret tertiaire en ligne de mire. Mauvaise régulation, ventilation continue, éclairage obsolète : les pertes invisibles sont nombreuses. Un ingénieur bien outillé peut non seulement piloter la conformité réglementaire, mais aussi améliorer le confort, optimiser la GTB, et mobiliser les CEE pour financer les travaux.
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